Le grand merdier de notre temps

C’est ici qu’il est permis de briller ou de se casser les dents. J’écris pour exprimer ce que je comprends du Monde, je dois bien essayer de traiter du monde actuel. J’ai longtemps retardé cette échéance, vu la grande difficulté de la tâche.

A qui est-ce que je parle ? Qu’avez-vous déjà compris ? Quel rôle jouez-vous dans le monde d’aujourd’hui ? Quel rôle comptez-vous jouer demain ? Tout ce que je pourrai dire sera interprété individuellement, au travers du prisme déformant de chacun. Je risque de passer pour celui qui enfonce des portes ouvertes, ou au contraire qui tient des propos inédits donc probablement faux.

C’est le problème des grandes synthèses, elles sont d’une lumière aveuglante pour qui n’est pas déjà sorti de la caverne, et cette démarche est propre à chacun. Il ne s’agit pas de croire ou de ne pas croire ici, seulement de lire les conclusions (au jour où celles-ci sont écrites) d’un idiot comme un autre, qui se vante de n’être pas moins éclairé que bien d’autres savants. Je n’attends de vous aucun acquiescement servile, et je serai toujours ravi de lire ou d’entendre les conclusions provisoires de chacun, ce qu’à vrai dire je passe mon temps à faire…

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De la taille du Monde

Ici en lien une animation permettant… d’explorer l’Univers. Il suffit de faire bouger le curseur en bas. Une description parfois drôle ou étonnante (en anglais désolé, mais juste regarder c’est bien aussi) de chaque « objet » apparaît en cliquant dessus. Musique relaxante en prime.

La taille du Monde, c’est avant tout sa représentation dans notre esprit. La façon qu’il a d’exister, d’une manière ou d’une autre, comme un symbole ou une forme dans le cerveau. Plus concrètement, c’est un réseau de neurones qui s’active lorsque vous lisez le mot « Univers » et le rattachez à ce que vous lui avez déjà accolé. Il est bon de ne jamais trop s’attacher aux relations mot-forme déjà existantes, de conserver et d’entrainer une plasticité, savoir désapprendre pour réapprendre et ainsi de suite. Lire la suite

Par là où ça commence

C’est le printemps. Un bon moment pour un nouveau départ. Dehors, ça sent fichtrement bon. Le soleil réchauffe la peau et les coeurs. Nouveau blog, nouvel outil. Bonjour WordPress ! Nouveau premier billet. A dire vrai, chaque seconde est un nouveau commencement.

L’ancien blog reste disponible en ligne ici. Ce sera notre secret, partagé par les plus curieux ou les lecteurs de la première heure. Il sera peut-être mis à jour de temps à autre.

On attend souvent d’un blog, un journal de bord numérique en bon français, d’y lire des détails croustillants d’ordre privé. Première déception, il n’y en aura presque pas ici. D’autres le font très bien, et savent transcender la petite anecdote pour faire sourire, s’émouvoir et interpeler. Faire parler les petits riens pour mieux parler de ce qui meut l’auteur ou chacun de nous. Je ne sais pas faire cela. Néanmoins, en souhaitant décrire les dynamiques globales, les grandes tendances dans les mouvements du monde, en souhaitant exprimer une synthèse personnelle, je dois admettre que ma subjectivité transparaisse par endroits, si ce n’est tout le temps. C’est bien « je » qui parle, et il n’est pas besoin de décrire mes tracas quotidiens pour que ma vie s’étale in fine sous vos yeux.

De quoi est-elle faite, ma vie ? Un peu comme vous j’imagine. Une succession de bons moments, et des nettement moins bons. On vit comme on peut, une fois que l’on a réglé les problèmes liés à la survie. On partage du temps et des émotions avec ceux qui nous sont proches. On agit sur le monde, à chaque instant, par nos paroles et nos actes. De tout cela, rien ne sera jamais oublié, la flèche du temps n’a qu’un seul sens, et tout se mélange dans un indescriptible chaos. Il en découle un monde futur, pas tout à fait le même, pas tout à fait un autre.

Si je me singularise, dans ce vaste bazar, c’est peut-être par une drôle de folie, une insatiable soif qui m’accompagne depuis l’enfance. Soif de connaissances, soif de compréhension. Insatisfaction permanente de ne pas être suffisamment intelligent. Peut mieux faire. Encore et toujours « peut mieux faire ».

Du coup, pour ne surtout pas être jugé de la sorte, on se retrouve à … ne plus rien faire. Ne pas aller à l’école, ne pas aller aux examens, ne pas aller au travail. Entrer en léthargie. Se retirer du monde. Disparaitre… Après quelques années de recul, et un suicide raté, une perspective nouvelle apparaît, qui était là sous mes yeux depuis le début : tôt ou tard je disparaitrai. En attendant, il me reste à décider « que faire du temps qui m’est imparti ». Redéfinir l’infini pouvoir dont je dispose, dont chacun dispose, au présent, dans les choix que nous faisons. Terrible vertige de responsabilité, en même temps qu’une authentique joie enfantine.

Alors on en est là. Bêtement LÀ. Comment être utile ? Pour moi l’ordre du jour, c’est de trouver le moyen de partager avec vous les fruits de mon existence. Oui dit comme ça c’est sacrément pompeux. Vous faire récolter du miel, en supposant que j’aie pu en fabriquer.

Si vous vous pensez intelligent, quittez ce blog immédiatement. Je ne conçois qu’un rapport honnête, alors je ne compte nullement brosser le lecteur dans le sens du poil. Je vous signifierai fréquemment que vous êtes stupide. Et vous l’êtes, que ça vous plaise ou non. Avant de fermer cette page, retenez quand même ceci : si vous cessez d’écouter quiconque vous dit que vous êtes idiot, vous n’aurez aucun espoir de ne plus l’être.

Si vous vous pensez savant, j’espère réussir à vous faire voir que l’ensemble de ce que chacun ignore est infini, et ne peut que demeurer infini, quelque soit l’étendu de vos connaissances. De plus, il est possible de savoir une somme colossale de choses, et de les faire reposer sur des principes erronés…

En revanche, si vous aspirez à être un peu moins idiot qu’hier et plus que demain, bienvenue, si je me débrouille bien vous êtes au bon endroit. Il va falloir pour se comprendre un minimum exposer quelques prérequis. Se débarrasser des personnes incapables de se faire insulter était la première étape. La capacité d’auto-dérision est une des armes les plus puissantes de l’émancipation, il ne faut pas s’en priver. Alors maintenant que nous sommes entre idiots, allons-y gaiement !